Les stratégies de Napoléon, analogie avec les échecs

Les stratégies de Napoléon, analogie avec les échecs

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Il est utile de prendre connaissance des stratégies qu’employait Napoléon lors de ses différentes campagnes. L’analogie avec le jeu d’échecs est flagrante, …

Bonaparte, lors de la campagne d'Italie (1796-1797) :

  • avait un plan fondé sur une offensive principale, et une opération secondaire ;
  • faisait marcher ses soldats la nuit ;
  • procédait à des "attentes stratégiques" ;
  • coupait les lignes de ravitaillement ;
  • attaquait au centre ;
  • s'appuyait sur une position centrale pour attaquer les ailes ennemies ;
  • utilisait sa position centrale pour compenser son infériorité numérique ;
  • surveillait les voies d'accès ;
  • utilisait le relief naturel pour positionner ses troupes (pour compenser l'infériorité numérique) et se déplacer ;
  • faisait des diversions ;
  • utilisait la supériorité numérique sur les points d'attaque;
  • étirait les lignes de communication ;
  • procédait à un renseignement efficace ;
  • brisait les alliances ennemies en s'attaquant aux points de jonction ;
  • menaçait les lignes de retraite ennemies ;
  • mettait en sécurité ses arrières ;
  • obligeait l'ennemi à reculer d'une façon dispersée ;
  • optimisait la disposition de ses forces ;
  • mettait en œuvre des appâts pour attirer l'ennemi quelque part ;
  • s'engageait physiquement pour relancer ses troupes à l'assaut ;
  • définissait des points d'ancrage pour ses troupes ;
  • poursuivait le poursuivant ;
  • minutait précisément les opérations ;
  • combinait des avant-postes et des forces de réserve prêtes à venir rapidement en soutien ;
  • utilisait l'effet de surprise ;
  • procédait à des attaques convergentes ;
  • ...

Bonaparte, lors de la campagne d'Egypte (1798-1799) :

  • soignait son image ;
  • prenait de vitesse ses adversaires ;
  • formait son infanterie en carré (les carrés étaient mobiles et ne s'arrêtaient que face à un assaut)  ;
  • organisait rigoureusement les salves de ses soldats et de ses artilleurs ;
  • imposait une discipline à ses troupes ;
  • utilisait la cavalerie pour faire des reconnaissances ;
  • surprenait, de nuit, le camp de l'armée adverse ;
  • ordonnait à ses fantassins de ne tirer sur la Cavalerie adverse qu'au dernier moment;
  • tendait des pièges ;
  • comptait sur l'effet de surprise ;
  • ...

Bonaparte, lors de la 2ième campagne d'Italie (1800) :

  • autorisait l'action de l'armée de réserve ;
  • adaptait ses plans en fonction du contexte ;
  • mobilisait rapidement ses troupes ;
  • éparpillait ses forces pour intercepter toutes les voies possibles de repli de l'ennemi;
  • optimisait la coordination interarmes (infanterie, cavalerie, artillerie, génie);
  • ...

Napoléon, lors de la campagne d'Allemagne (1805) :

  • organisait des manœuvres d'ensemble complexes ;
  • définissait les buts de ses campagnes ;
  • divisait ses campagnes en phases ;
  • gardait l'initiative dans les opérations ;
  • Manœuvrait ses troupes avec rapidité et souplesse ;
  • faisait des opérations de déception (feintes/tromperie) ;
  • coupait les lignes de retraite naturelles ;
  • encerclait l'ennemi ;
  • maintenait une forte cohésion de ses troupes ;
  • gagnait du temps ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne de Prusse (1806) :

  • prenait en compte la lenteur et l'ignorance de l'adversaire dans ses plans ;
  • prenait en compte le "brouillard d'automne et le levé du Soleil", il ne déclenchait pas ses attaques à "l'aveugle" ;
  • observait avec une lunette l'armée ennemie ;
  • bivouaquait auprès de ses soldats ;
  • faisait preuve d'ordre et de méthode ;
  • utilisait des batteries (d'artillerie) ;
  • engageait ses forces de manière coordonnée ;
  • ne laissait pas de place au hasard ;
  • envoyait ses généraux au bon endroit au bon moment ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne de Pologne (1807) :

  • prenait en compte les saisons et le temps (impact sur le terrain, boue) dans le calcul de ses campagnes ;
  • mettait en place des appâts ;
  • utilisait le principe de l'attraction ;
  • utilisait des batteries d'artillerie ;
  • procédait à des "grandes charges" ;
  • attaquait aux ailes, puis frappait au centre ;
  • isolait l'adversaire ;
  • cherchait à marquer les esprits ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne d'Espagne (1808) :

  • attaquait l'adversaire dans ses points faibles majeurs ;
  • utilisait le renseignement pour analyser le mouvement des troupes ennemies ;
  • tirait le meilleur parti du terrain et des moyens dont il disposait ;
  • repoussait les avant-postes ennemi ;
  • débordait les positions ennemi par les flancs ;
  • prenait les ponts en "enfilade" ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne d'Autriche (1809) :

  • maintenait son armée en position de défense réactive ;
  • concentrait ses forces pour parer les différentes menaces ;
  • utilisait le télégraphe optique pour communiquer ;
  • poursuivait l'armée ennemie ;
  • fixait une aile du champ de bataille pour perforer le centre ;
  • donnait ses ordres la nuit ;
  • utilisait le concept de l'initiative ;
  • prenait en compte l'usure psychologique de ses soldats ;
  • déséquilibrait le gros des forces adverses pour le désorganiser, puis poursuivait l'adversaire pour que cette désorganisation devienne durable ;
  • Tentait de forcer le destin ;
  • Mettait en œuvre des "systèmes ou des combinaisons" (selon ses propres mots) pour déséquilibrer les forces adverses ;
  • Prenait en compte l'inertie de ses troupes ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne de Russie (1812) :

  • opérait à des mouvements tournants de ses troupes ;
  • utilisait le plus court chemin pour déplacer ses troupes ;
  • utilisait des batteries d'artillerie ;
  • fortifiait ses avant-postes ;
  • attaquait sur l'aile faible ennemie ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne de Saxe (1813) :

  • faisait des manœuvres diplomatiques ;
  • procédait à une guerre d'usure ;
  • constituait de grandes batteries pour foudroyer le centre ennemi ;
  • utilisait sa supériorité numérique ;
  • évitait les attaques frontales ;
  • gagnait du terrain ;
  • menait l'offensive au centre ;
  • ...

Napoléon, lors de la campagne de France (1814) :

  • plaçait son armée en position centrale pour porter ses coups aux armées ennemies;
  • harcelait l'ennemi jusqu'à la tombée de la nuit ;
  • changeait ses plans pour s'adapter à la situation ;
  • guidait ses troupes en personne ;
  • ...

Napoléon, lors de la dernière campagne de Belgique (1815) :

  • utilisait le plan de bataille typique : la fixation et l'usure de l'ennemi par une attaque frontale, même avec des effectifs inférieurs, suivi d'un mouvement tournant effectué par des renforts arrivant en cours de journée, afin d'apporter une rupture décisive.