
Sardoche, à contre-courant, lâche la 1ère place du Groupe A
La petite finale du groupe A entre Sardoche et BenjyFishy, disputée en session nocturne vendredi, a tenu ses promesses avec un niveau de jeu global plus élevé mais s'est terminée en queue de poisson pour le français.
L'essentiel était cependant déjà assuré. Avec la qualification pour les quarts de finale en poche, Sardoche aura peut-être l'occasion de prendre sa revanche dès la semaine prochaine avec un enjeu ô combien plus élevé. Reste à savoir comment les deux joueurs vont gérer leurs nerfs dans les phases à élimination directe face à des rivaux à priori moins forts mais plus décontractés.
Pour revivre cet affrontement avec les commentaires de Kevin Bordi c'est par ici :
Fort de ses 1450 tout juste "grindés", Sardoche part légèrement favori face à BenjyFishy et ses 1232, mais les lois du Elo ont clairement leurs limites comme la rencontre va nous le démontrer.
Le jeune anglais est le premier à se jeter à l'eau avec les pièces blanches et démarre par un coup très cavalier. Ce n'est pas une surprise pour Sardoche mais c'est la première fois qu'il fait face à 1.Cf3 dans le grand bain et sans bouée "blitzstreamesque" pour l'épauler. Il se sort cependant correctement de l'ouverture qui prend des allures de Slave et après une quinzaine de coups la position est équilibrée.
Sardoche se rend alors compte que son fou c8, monstre marin abandonné, rêve de remonter à la surface. Il ne choisit cependant pas le meilleur plan qui consiste à libérer la bête par la poussée centrale e5 et s'enlise quelque peu dans les profondeurs.
J'ai jamais vu une position aussi fermée de ma vie.
C'est sans doute un poil exagéré, mais les frontières maritimes semblent bel et bien fermées :
Avec son pion de plus, Sardoche manœuvre tranquillement avant de se décider à sacrifier son pion a2 pour tenter une attaque de mat quand son adversaire se retrouve sous pression au temps. Le couple dame/cavalier fait alors des merveilles et BenjyFishy échoue à trouver la seule défense. On se dirige donc vers un Armaggedon des plus excitants... quand le paquebot français heurte un énorme iceberg au plus mauvais moment :
Le choc est d'une rare violence. Sardoche a besoin de quelques minutes pour réaliser ce qui vient de se passer et abandonner sa casquette de capitaine. La déception intégrée, notre français se montre beau joueur durant l'interview d'après-match en louant les qualités de son rival du soir, avant de lui donner rendez-vous - on l'espère tous - en finale !
Touché mais pas coulé !
Nous vous donnons donc rendez-vous pour de nouvelles aventures en début de semaine prochaine pour les quarts de finale.